Au cours du sommet qui s'est tenu à l'occasion du dixième anniversaire du Processus de Barcelone en 2005, les partenaires euro-méditerranéens se sont engagés à redoubler d'efforts afin de réduire considérablement la pollution de la Méditerranée à l'horizon 2020, ce qui est devenu célèbre sous le nom de 'l'Initiative Horizon 2020' (H2020). Horizon 2020 a été approuvé au cours de la Conférence ministérielle sur l'environnement du Caire en novembre 2006 et représente l'une des initiatives clés de l'Union pour la Méditerranée (UpM) depuis son lancement à Paris en 2008.
La feuille de route 2007-2013, adoptée par les ministres au Caire, se concentrait sur :
- l'identification des projets visant à réduire les sources de pollution les plus importantes ;
- l'identification de mesures de renforcement des capacités visant à appuyer les pays voisins pour qu'ils établissent des administrations nationales responsables de l'environnement capables de formuler et de faire appliquer les lois en matière d'environnement ;
- l'accès au budget de recherche de l'Union européenne afin de développer et partager les connaissances concernant les questions environnementales relatives à la Méditerranée ;
- l'élaboration d'indicateurs permettant de suivre les projets réalisés par Horizon 2020.
En 2013, l'initiative Horizon 2020 est parvenue à mi-parcours de son mandat. Un certain nombre d'évaluations, d'études et de rapports ont été élaborés afin de dresser un Examen général de mi-parcours en 2013-2014 et présenter ce qui avait été réalisé ainsi que les défis à venir. Ce document proposait également des recommandations pour la phase suivante, s'adressant aux décideurs et autres parties prenantes d'H2020.
Ce processus d'évaluation à mi-parcours s'est clôturé par la réunion ministérielle de l'UpM sur l'environnement et les changements climatiques qui s'est tenue à Athènes le 13 mai 2014 au cours de laquelle les ministres ont réaffirmé leur engagement envers l'Initiative Horizon 2020 et ont attribué au Comité directeur H2020 un mandat : concevoir et adopter un programme de travail pour la deuxième phase. Le Programme de travail pour la phase 2015-2020 a ainsi été préparé et se concentrait sur les points suivants, se rattachant aux différentes composantes d'H2020 :
- élargir le champ d'application : s'axer davantage sur la prévention de la pollution et tourner son attention vers les nouvelles préoccupations, dont les déchets toxiques et les déchets en mer ;
- mettre en place plus de synergies avec les décisions de la Convention de Barcelone relatives à la consommation et la production durables et à la mise en application de l'Approche écosystémique, intégrer les processus de suivi et d'évaluation au niveau régional ; hiérarchiser les priorités sur les points chauds et les projets, établir un mémorandum d'entente, intégration des points focaux le cas échéant ;
- s'engager en ce qui concerne la mise en application et le respect des lois ;
- s'engager à appliquer les principes SEIS en accord avec la décision ECAP ;
- s'engager à initier des réformes sur le plan national afin de créer un environnement propice aux investissements ;
- accueillir le projet MeHSIP II et s'engager à poursuivre les projets en attente, dont une nouvelle méthodologie permettant d'identifier les points chauds dans le cadre de la révision des Plans d'action nationaux et la définition des projets prioritaires prévues par la Convention de Barcelone ;
- restructurer le sous-groupe relatif à la réduction de la pollution.
Il existe plus généralement un besoin d'intégrer les principes de l'économie verte au Programme de travail de l'initiative H2020. En appelant à renforcer sa dimension de prévention de la pollution, les Ministres ont reconnu le rôle crucial que jouent les principes de l'économie verte et des modèles de consommation et de production durables afin d'empêcher que la mer Méditerranée ne se détériore davantage et d'assurer la pérennité de ce qui a été accompli, notamment pour les investissements visant à réduire la pollution. Les ministres ont appelé à davantage de synergies dans ce domaine, ce qui implique une vision et une gamme d'activités plus larges dans chaque composante.
Par ailleurs, les Plans d'action nationaux (PAN) ont été révisés par tous les pays de la Méditerranée en suivant les directives du PNUE/PAM et avec l'appui de l'Union européenne. L'identification et la priorisation de certaines actions, jugées indispensables, en sont facilitées. Ces actions seront à prendre en compte lors de la mise en œuvre du Programme de travail H2020 2015-2020.