En tant que partie de la composante de Révision et de Surveillance de l’Initiative de Horizon 2020 et de l’établissement d’un mécanisme de rapport régulier de Horizon 2020, l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) avec les pays partenaires du Sud de l’IPE, sont en cours de développement du premier rapport d’évaluation régionale. Ceci est effectué en étroite coopération avec PNUE/PAM (Convention de Barcelone), la composante du Renforcement des Capacités de Horizon 2020 (RC/PEM), la Banque Européenne pour l’Investissement et le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée.
En tant que partie de la composante de Révision et de Surveillance de l’Initiative de Horizon 2020 et de l’établissement d’un mécanisme de rapport régulier de Horizon 2020, l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) avec les pays partenaires du Sud de l’IPE, sont en cours de développement du premier rapport d’évaluation régionale. Ceci est effectué en étroite coopération avec PNUE/PAM (Convention de Barcelone), la composante du Renforcement des Capacités de Horizon 2020 (RC/PEM), la Banque Européenne pour l’Investissement et le Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée.
Ce rapport d’évaluation, ainsi que le demande la feuille de route du Caire de Horizon 2020, se concentre sur les trois domaines prioritaires de Horizon 2020: les eaux usées, les déchets municipaux et les émissions industrielles; par conséquent, le rapport est basé sur la sélection de six indicateurs thématiques calculés à partir de données et d’informations rapportées par les pays partenaires du Sud de l’IPE – une activité qui était extensivement soutenue dans le cadre du projet IPVE-SIEP. A la suite d’importants efforts d’intégration avec les flux de données actuels et les infrastructures de réseaux dans la région (e.g. MEDPOL), les flux de données pour les principaux indicateurs de Horizon 2020 sont progressivement établis et un processus de rapports officiel est maintenant en place dans sept pays partenaires – les ensembles de données actuellement partagés sont disponibles dans le Répertoire des Données Méditerranéennes dans Reportnet (http://mdr.eionet.europa.eu/).
Pour compléter l’évaluation régionale et permettre une performance comparative en identifiant les résultats de l’apprentissage, les pays partenaires ont préparé et partagé leur analyse nationale. Sept pays ont déjà fourni leurs contributions qui sont déjà en cours de traitement et de vérification.
Les messages clés suivants peuvent être tirés des données et des informations rapportées:
• Un progrès dans l’accès aux services sanitaires améliorés a été réalisé depuis 2003 dans tous les pays du Sud du PVE. En 2011, 92 % de la population dans la région du Sud du PVE a accès aux services sanitaires améliorés comparés à 87.5 % en 2003 ; cela est dû en grande partie aux investissements de la coopération régionale et internationale. Mais l’émergence de “poches” de pauvreté et d’inégalités urbaines pour l’accessibilité aux services entre les zones urbaines et rurales n’a pas cessé. Cependant, comparé à 2003, cet écart rétrécit de plus en plus dans la plupart des pays durant la période 2003-2011.
• L’avancement dans la gestion des eaux usées municipales est plus difficile à évaluer, vu que les données disponibles ne présentent pas de preuves et des tendances évidentes au niveau régional. En termes généraux, une augmentation du volume des eaux usées collectées et épurées est observée dans ces pays pour lesquels des données sont disponibles. Il y a une grande pénurie d’informations sur le type et l’efficience de l’épuration des eaux usées à l’échelon régional.
• Les connaissances sur la gestion des ressources en eau augmentent dans la région mais la présentation de rapports et la surveillance ont encore besoin d’être améliorés, en particulier pour la gestion des eaux usées. Bien que des améliorations locales aient été observées et rapportées dans l’évaluation des pays, il est difficile d’évaluer le progrès au niveau régional. Même quand des installations d’épuration raisonnables existent, une mauvaise maintenance et exploitation ont souvent pour résultat l’échec à faire face aux niveaux des effluents et donc à protéger l’environnement qui les reçoit.
• La génération de déchets solides municipaux (MSW) dans les pays du Sud du PVE continue à croître, principalement du fait de la croissance démographique et économique (+15 % pendant les dix dernières années). Les déchets solides municipaux actuellement générés en Europe s’élèvent à deux fois autant que ceux des pays du Sud du PVE. Bien que la situation varie grandement d’un pays à l’autre et plus particulièrement d’une zone locale à une autre, il semble que la moyenne de production de déchets solides municipaux dans les 27 de l’UE soit autour de 520 kg/par habitant/par an, comparé à 270 kg/par habitant/par an pour les pays du Sud du PVE. Les déchets biologiques représentent la plus grande partie des MSW, mais à la suite des changements dans les modèles de consommation, en grande partie en résultat de l’importation de produits manufacturés, la production de déchets biodégradables diminue à mesure que la part des plastiques et autres matériaux synthétiques augmente. La collecte des MSW est un élément important dans la plupart des pays du Sud du PVE, et malgré l’amélioration importante dans la dernière décennie, peu d’entre eux ont réussi à atteindre la pleine couverture de la collecte des déchets, en particulier dans les zones rurales (le taux de collecte est autour de 76%). La gestion des MSW dépend presque exclusivement des dépotoirs; 58% des déchets collectés sont déversés dans des dépotoirs ouverts et 31% dans les dépotoirs sanitaires, tandis que moins de 10% du volume collecté est recyclé ou composté. Cependant, les pays ont rapporté un nombre croissant d’initiatives dans l’établissement des filières de recyclage.
• La connaissance de la complexité du processus lié à la gestion du cycle des déchets a été grandement améliorée dans les pays du Sud du PVE, bien qu’il reste de nombreuses lacunes à combler, en particulier relativement à la production de données fiables et l’établissement d’une surveillance régulière des flux de déchets.
• Les émissions industrielles et les substances nutritives ont été évaluées à l’aide des données et des informations déjà rapportées par les pays au programme de MEDPOL (données de 2003 et 2008). Cette analyse a confirmé que les pressions des sources basées sur le sol restent élevées, avec la production d’énergie, la manufacture de produits du pétrole raffinés, l’épuration des eaux usées urbaines, le conditionnement des aliments, la manufacture du ciment et des métaux étant les secteurs clés sur lesquels il faut se concentrer. L’existence de seulement deux ans de rapports ne permet pas de tirer des conclusions précises, mettant en relief l’importance des rapports annuels sur les charges de polluants. Les rapports sur les Budgets nationaux chaque année et l’établissement de PRTR par les pays est une étape dans la bonne direction non seulement pour établir un flux de données durable pour les besoins des rapports, mais aussi pour suivre les tendances dans la réduction de la pollution et la mesure de l’efficacité des actions entreprises. La plupart des lois et des législations nationales soutiennent la surveillance; cependant, il y a un manque de mise en œuvre systématique des activités de surveillance.
Bien que le partage d’informations et les indicateurs clés entre les pays et dans les pays soient l’un des moyens positifs pour reconnaître la façon d’améliorer la qualité de ces informations, de plus grands développements sont nécessaires. L’utilisation de méthodes harmonisées, la maintenance de l’infrastructure, l’acquisition de données et la présentation de rapports exigent l’assistance au niveau du renforcement des capacités et du partage organisé de l’expertise. Le manque de mise en œuvre systématique des activités de surveillance aux niveaux national et local, les cibles claires et les objectifs de conformité à travers la chaîne de gestion des données et des informations ont été identifiés comme cruciaux.
Le rapport d’évaluation de Horizon 2020 est en cours de finalisation et sera présenté à la Conférence Ministérielle Méditerranéenne sur l’Environnement et les Changements climatiques qui sera tenue le 13 mai 2014 à Athènes, Grèce.
